Mittwoch, 12. Juni 2013

Ländliche Entwicklung in der DR Kongo

Wieder präsentiert MediaWatch einen Beitrag zur Situation im Osten der Demokratischen Republik Kongo. Diesmal geht um die Region Fizi und Lulenge, die auf Höhe des nördlichen Tangajika-Sees  gegenüber dem südlichen Burundi gelegen ist. Den hier präsentierten Aussagen liegt eine Befragung von 420 Haushalten aus sieben Dörfern zugrunde.

Wer möchte, kann auch eine PDF-Version dieser Analyse herunterladen, die einige zusätzliche Details enthält. Zudem findet sich hier ein Annex mit dem Fragebogen, der dieser Analyse zugrunde liegt, sowie ein Abkürzungsverzeichnis und Literaturhinweise. Wer weitere Informationen wünscht oder Kontakt zu zu den Autoren aufnehmen möchte, wende sich bitte an die Redaktion (uwe.kerkow (at) gmail.com).

RAPPORT  D'ANALYSE
DE  LA  VULNERABILITE  DU  SECTEUR  DE  LULENGE

Introduction
La RDC est un pays post conflit malgré les poches d'insécurité par ci par là. La coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) montre dans son rapport annuel 2012 que 24 millions de personnes de la RDC demeurent vulnérables à cause des effets des conflits et de l'insécurité permanente. La pauvreté est très répandue et le système de soins de santé s'est détérioré suite au manque de ressources.
Cette situation a réduit les potentiels agricoles des différents terroirs, décourage toute initiative d'investissement, comme conséquence empêche les populations retournées, rapatriées, et même déplacées de bien s'intégrer dans leurs zones.

1. Fizi et Lulenge
Le territoire de Fizi est la partie de la province du Sud-Kivu la plus affectée par plusieurs troubles, ainsi la population se trouve dans un mouvement pendulaire sans aucun équilibre. La population total est 184.779 (Mars 2010). Avec des mouvements de rapatriement venant de la Tanzanie et le retour massif des déplacés de 2006 en 2009 dans leurs zones d'origine, plusieurs organisations humanitaires sont descendues sur le lieu pour des interventions dans différents secteurs d'activités.

Néanmoins, le secteur de Lulenge semble être oublié suite à  la situation sécuritaire et à l'état délabré de la route. Ceci a fait que quelques organisations humanitaires seulement ont pu intervenir et pour celles qui se sont installées, sont dans une réelle difficulté d'attirer d'autres, obligeant celles-ci à utiliser des ressources humaines et logistiques limitées.

Après les opérations Kimia II, Amini-Leo et avec l'installation des militaires du camp de FARDC, l'accalmie règne grâce aux activités des activités intenses d'une entreprise minière dans la province de Maniema à Namoya, la société BANRO. Cette situation pourra encourager les humanitaires de pouvoir s'installer là-bas, c'est une opportunité à capitaliser pour aider cette population qui longtemps victime de beaucoup d'atrocité des groupes armés. Ici nous citons les FDRL, les Mai-mai, les FRF et même certains dissidents de la FARDC incontrôlés.
Le retour de population a augmenté de la vulnérabilité de la communauté. Ces retournés représentant un poids supplémentaire non négligeable dans une zone déjà précaire du point de vue sécurité alimentaire, l'accès aux soins et à l'eau potable, éducation, etc.

2. Intervenants dans la maison
Dans la zone, nous pouvons signaler la présence des certains humanitaires mais avec des projets de très courtes durées. Nous citons :
-    ZOA : sécurité alimentaire
-    Tearfund : WATSAN
-    AVSI : Mouvement de populations
Toutes ces structures sont en train de faire quelque chose mais la capacité est tellement limitée à tel enseigne que les interventions font sujets à certains conflits intracommunautaires. Car viennent avec des critères jouant rôle de tamis parce qu'incapable d'assister tout le monde et même certains villages accessibles seulement.

3. Le contexte spécifique
On a fait un enquête avec 10 enquêteurs et un nombre de 420 questionnaires dans le secteur de Lulenge. C'est ainsi que le choix d'une localité dépendait premièrement de sa taille et son accessibilité. 7 villages ont été visités dont Bibizi, Alemi, Lusilu, Bikuchu, Mukolochi, Maimoto, et Maindombe.
Le questionnaire a été administré ménage par ménage avec un pas de progression de 3 à 5 selon la taille du village. Aucun focus group n'a été organisé. Les enquêteurs ne se sont pas limités à compléter le questionnaire mais aussi ils descendaient sur terrain pour la prise des mesures de superficie et écartement.

4. Résultats de l'enquête
         Mouvement de population
A travers ces deux figures, on voit clairement que le secteur de Lulenge est une zone de retour avec 86,4% contre les résidents n'ayant pas fui qui sont estimés à 8,7%.
Dans le cadre des opérations Kimia II, Amani-Leo, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont lancé la traque contre les FDLR dans le territoire de Fizi en fin août 2009. Les villages de Misisi, Lulimba, Kilembwe et environs, bastions des FDLR ont été attaqués par les FARDC. Les populations se sont déplacés vers Shabunda, Mwenga, Salamabila,  Fizi centre et Baraka.

Avec le rétablissement de la paix dans Lulenge, la sécurité alimentaire est le plus grand besoin exprimé par les ménages enquêtés avec 28,3%.

Le matériel végétal est déjà vétuste. Le patrimoine génétique végétal est déjà à renouveller avec les boutures de manioc très virosées par la mosaïque. L'élevage souffre non seulement des pillages par des hommes en arme mais aussi le cheptel qui a échappé à ces pillages connaît une disparition progessive causée par une dermotose non autrement identifiée. Ici, quand nous parlons sécurité alimentaire nous incluons l'élevage, les semences, les outils, la transformation des produits agricoles, etc.

A ceci s'ajoute les besoins en abris (Cfr habitat) avec 20,1%. Le domaine éducation en souffre suffisamment.  Aussi, quoique certaines interventions de l'organisation AVSI sont visibles, cela reste insignifiant au vu des besoins énormes de la communauté. Ce besoin occupe la troisième position.
Comme signalé par le chef de secteur de Lulenge : "Le terrain est encore vierge en ce qui concerne les interventions humanitaires ".


Ce tableau tient compte seulement des désidératas des retournés qui constituent 86,4 l % de la population comme on l'a signifié précédemment ; toujours la sécurité alimentaire est le premier besoin si nous mettons ensemble l'élevage et l'agriculture (98,6%). Elle est suivie des abris 76,1%, Education 57,2% ; etc. 

         Indicateurs sociaux
         Habitat
L'état des abris dans ce milieu laisse à désirer, les toitures en paille font 95,3% et paille plus bâche représente 3,4%. Seulement 0,5% des maisons en tôles.

Cette situation est due à l'inaccessibilité (l'état de la route) qui rend le milieu moins fréquentable par les commerçants.  Voici une illustration des abris du secteur de Lulenge à travers l'image suivante.

Signalons que dans le cadre des abris les infrastructures scolaires sont dans un mauvais état quand bien même la fréquentation scolaire est à un niveau appréciable. Les murs sont à majorité en brique à dobes à 33, 6% en pise 66,4%.

         Principales sources de revenus
Il ressort des enquêtes effectuées que presque tous les ménages interviewés ont comme source principale de leur revenu les activités agricoles (92,5%). Par contre les activités d'élevage (22,7%) et le petit commerce (AGR : 17,3%) constitue d'autres sources importances.

Une autre activité non négligeable qui n'a pas été incluse dans le questionnaire est celle de la chasse qui est encore en application dans le milieu.

         Niveau de protection
La population de 7 villages, via cette figure, explique le niveau de sécurité dans leurs milieux respectifs. On ne peut pas ne pas signaler que quelques tracasseries des éléments incontrôlés qui se planquent dans les forêts pour extorquer les paisibles passants(2,9%). La population, qui exerce les transactions commerciales avec les carrés miniers de Misisi, consitue une proie des ces malfrats. Quant à la sécurité elle est estimée à 81,5%.

         Consommation alimentaire
74,4% des ménages enquêtés ont déclaré qu'ils connaissent des périodes de disette (de vache maigre dit-on). Cette dernière peut durer en moyenne 5 semaines, sans doute c'est la période de semis durant laquelle les ménages n'ont dans leurs champs que la culture de soudure qui est le manioc. Culture qui subit une récolte échelonnée. Seulement 25,6% des ménages ont dit qu'ils ne trouvent pas de différence dans leur alimentation pendant toute l'année.

         Type d'aliments consommés
De ce tableau, nous constatons que les protéines (animales et végétales) sont très peu consommées. Les légumineuses et céréales telles que les maïs, haricot sont très peu cultivées dans l'entité au profit du riz. Les aliments énergétiques devront être complétés pour prévenir les maladies protéino-caloriques. Le repas " farine + légumes" est consommé par 73,5%. Cette situation se marie avec le point I suivant.

         Accessibilité de la route
Nous louons les travaux de réhabilitation qui sont en train d'être effectué par l'entreprise BANRO mais quoi que cela le niveau de praticabilité est facile que pendant la saison sèche.
Voici quelques images de la route:
La route de Fizi Lubondja en cours de réhabilitation par BANRO.

La réhabilitation effectué par BANRO via son sous traitant CIVICOM dans l'élargissement de la route.

Le débordement de la rivière qui a détruit la route au niveau de Maidombe à 35 Km de Kilembwe centre à Bikuchu.

Conclusion
En conclusion, disons que plusieurs besoins ont été relevés grâce à cette enquête.
  1. Domaine d'habitat / abris: l'état des maisons dans les villages visités laisse à désirer. Il en est de même des infrastructures scolaires qui sont dans un état de délabrement avancé, en chaume et sans mobilier quelconque digne de nom.
  2. Eau : il existe des sources d'eau mais la plupart ne sont pas aménagées.
  3. Ceci ressort de l'observation faite sur terrain même si cela ne ressort pas dans le corpus de l'enquête.
  4. Considérant le domaine de sécurité alimentaire, le terrain est encore vierge et demande diverses interventions. En effet, il a été remarqué ce qui suit qui nous pousse à inviter d'autres  acteurs à plus d'analyse pour des interventions dans le milieu :
  5. Détérioration de matériel végétal de base
  6. Maladies de bétail dont éruption cutanée
  7. La sous-alimentation qui est corollaire à tout ce qui précède. 
Il ressort de cette évaluation que les besoins sont énormes. Il revient alors aux différents acteurs de pourvoir intervenir.

Fait à Uvira, le 20 avril 2013.
Ir. Olivier BALIAHAMWABO
Dr. Mugisho NFIZI KOYA

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